Les nocturnes, tome 1

« Sur un fond bleuté dont les nuances ne cessaient de varier, apparaissaient furtivement des images envoûtantes de mondes et de contrées mystérieuses. Au centre de ce qui ressemblait plus désormais à une poche liquide turquoise, émergeait lentement mon piège à rêves. Je reconnus distinctement chacune des pierres et les lanières du cuir au bout desquelles virevoltaient les plumes »

Un récit qui nous entraine au coeur de rêves, entre voyage initiatique et découverte de soi.

Les Nocturnes, T1 : L’Éveil
De : Anthony Lucchini
Chez : Beta Publisher

Résumé :
N’avez-vous jamais rêvé de terres lointaines, de monstres ou de magie ? Ne vous êtes-vous jamais réveillé avec d’étranges images en tête ou des palpitation ?
Rémi, adolescent renfermé, va découvrir dans le monde de Labàs des vérités insoupçonnées. Accompagné de ses trois amis, il va, au travers de ce voyage initiatique, vivre des aventures épiques et faire face à ses pires cauchemars.

En quelques mots : voyage, découverte, vivre en groupe

De quoi ça cause :
Rémi
Nous étions de nouveau plongé dans un de mes rêves. Eva, Vaness et Erwan m’accompagnent comme toujours. Un nouveau monde à découvrir pour eux, des amis à retrouver pour moi ! Erwan réclamait encore de l’action, un dragon, des monstres, une guerre, quelque chose. Les filles se contentèrent de lever les yeux au ciel et Vaness replongea dans ses réflexions scientifiques.


Profite bien, petit Rémi. Profite…

Et ce que j’en pense :
Les Nocturnes, tome 1, est un livre qui nous plonge dans les mondes incroyables des rêves où rien n’a de limites. Mais concrètement, ce que j’en pense :

Milles et un mondes de rêves !
C’est avant tout un livre de voyages dans des mondes plus merveilleux les uns que les autres. Et dans un sens, c’est un récit initiatique que nous propose l’auteur, en présentant une évolution des personnages dans leur compréhension des autres, de ce qui les entours, et de eux-même.

Le vocabulaire est aussi fourni que les mondes et pourtant il y subsiste une certaine déception. Les royaumes visités ne sont pas assez décrit. Je m’attendais à plus de merveilleux, à en prendre plein les yeux mais finalement il n’en ai rien. J’aurais pensé voir du nature writing, un roman jeunesse qui mêle contemplation d’un monde incroyable et tension provoquée par une entité de cauchemars. Après avoir fini le roman je ne retiens rien des paysages, hormis un escalier qui est très long ou un palais de statues. Il y a de la maladresse dans les descriptions de paysages. Les idées sont pourtant là, toutes proches, tout comme l’entité de cauchemars qui a un concept intriguant et stimulant – bien qu’avec une impression de déjà vu.

Des antagonistes frustrants :
L’entité – appelons la Rémus – a un concept qui colle parfaitement à l’univers. Même le symbolisme qui se cache derrière cet antagoniste est beau, que ce soit via la perversion des rêves ou le concept même de l’existence de Rémus. Dès le début du roman on sait ce qu’est Rémus, on comprend le principe du « méchant ». Et je dois dire que c’est peut-être un petit bémol au récit. Le fait d’exposer l’antagoniste du tome dès le début n’est pas un mal, et ça peut être tout à fait réussi, mais ici l’exposition manquait de finesse.

Il ne faut pas non plus oublier qu’il ne s’agit pas forcément du seul « méchant » de cette série. Un personnage qui est louche dès son apparition semble bien rejoindre cette catégorie. Et malheureusement ce personnage-là n’est clairement pas agréable, ni en « gentils » ni en « méchant ».

Une flopée de personnages :
Le récit propose tout une liste de personnages magnifiques, aux grands pouvoirs ou à l’existence simple. Et effectivement le fait de créé des mondes multiples permet d’y faire évoluer un grand nombre de personnages fantastiques. Pourtant la mise en pratique des personnages ne permet pas de se les remémorer. On se rappelle des concepts des peuples mais pas forcément de leur personnalité. On se souviendra d’un peuple au cœur de feu ou d’une reine aux pouvoirs immenses mais sans plus – même si le peuple enflammé est franchement cool !.

Le roman tourne de point de vue, et ça c’est génial. On se rend compte qu’une personne voit les choses de cette façon et l’autre complètement différemment, ce qui est un bon rappel de notre réalité. Alors forcément en lisant vous aurez des affinités avec des narrateurs. Malgré tout il reste de lourds clichés sur les personnages comme l’intello qui utilise les noms linnéens des espèces devant ses amis (un manque de réflexion vis à vis de l’attente qu’on ses amis de sa réponse) ou encore le gars sexiste qui veut et croit protéger la fille en détresse. Et parlons donc de la « fille en détresse ». Dès qu’elle débarque on sent qu’elle va mettre son petit bordel, et ça ne manque pas. On peut me dire qu’elle manipule les esprits en rendant tout le monde fou amoureux ou je ne sais quelle excuse, pour moi elle ne fait pas réaliste. Trop de choses sont peu crédibles, un manque d’explications, un manque de logique dans les comportements des ados…

Et globalement les personnages, qui qu’ils soient, sont déséquilibrés. Ils sont capables d’avoir des comportements et réactions inexplicables pour aucune raison.


Pour être bref : Le récit présente pas mal d’idées qui auraient pu atteindre un récit vraiment éblouissant. Pour moi ce n’est pas chose faite, et je m’en désole. J’en attendais peut-être tout autre chose. Plus de merveilleux, plus de suspense, des mondes encore plus fous !
Je suis donc déçue par cette lecture, mais tout cela ne tient qu’à moi, un avis parmi tant d’autres positifs.

Publié par Finn Thilliamon

Je suis une larmoyante. Je pleure quand c'est triste, quand c'est beau, émouvant, drôle, mignon, quand c'est fini, quand c'est excitant, devant de belles romances et amitiés devant ce qui a la classe et ce qui coupe le souffle. Et je chante aussi, mal, mais je chante !

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